Au pays de la sécheresse, parler d’inondation peut faire sourire car depuis trois ans, nous avons connu peu de fortes précipitations. Les plus anciens sont les seuls en capacité de rappeler les désastres portés par un épisode méditerranéen dévastateur l’aiguat de 1940. Un proverbe catalan rappelle justement cet épisode : « Quan arriba l’aiguat, hi ha pas res de salvat (quand arrive l’aiguat, rien n’est sauvé). »
La sécheresse et la folie immobilière ont fait oublier ce moment tragique du Pays Catalan avec environ 50 morts. Aujourd’hui 54% des habitants du territoire vivent dans des zones à risque, en cas d’inondations. Avant nos aïeuls ne construisaient pas à proximité des agouilles (agulles en català) désormais cette prudence n’existe plus. La pression immobilière a pris le pas sur la raison.
Les images des inondations sur l’ensemble de l’hexagone, doivent nous faire comprendre que nous ne sommes pas à l’abri et que nous devons prévenir avant de subir. C’est pour cela que nous alertons les pouvoirs publics pour arrêter de bitumer les arbres des villes, pour que l’eau puisse s’infiltrer dans le sol.
Les photos ont été prises sur Perpignan, mais sont visibles ailleurs sur le département. Ces erreurs peuvent rectifier et nous pourrons limiter les dégâts causés par de fortes pluies intenses.
Chers (ères) élus(es), désimperméabilisons les sols de nos communes pour que nos sols retrouvent leur capacité d’absorption naturelle.